Pour une nation principalement connue pour son bon vin, sa bonne nourriture et son dédain général pour le vin et la cuisine des autres pays, l’amour français pour la marijuana est passé inaperçu. La France aurait le taux de consommation de cannabis le plus élevé parmi ses citoyens d’Europe continentale, avec des taux de consommation d’environ 11 % en 2017. Cela malgré la forte position anti-cannabis du gouvernement français, qui a émis certaines des sanctions les plus sévères.
Cependant, la position du gouvernement français sur le cannabis pourrait s’assouplir. En tant que point de départ possible d’une légalisation future, la France lance sa première étude sur le cannabis médical depuis les années 1950. En deux ans, 3 000 patients recevront de la marijuana médicale pour tester les effets bénéfiques de la plante sur leur état.
Est-ce la première étape de la France vers la légalisation de la marijuana médicale ? Comment cela se déroule Exactement cette étude ? La France va-t-elle se joindre à ses voisins dans la dépénalisation du cannabis ? Sans doute, mais avant tout, il est important de comprendre le contexte historique de la prohibition du cannabis en France.
Pourquoi les mauvaises herbes sont-elles illégales en France ?
L’histoire de la France avec le cannabis remonte à 1798, lorsque les soldats de Napoléon ont envahi l’Égypte. Les troupes ont commencé à fumer de l’herbe parce qu’il n’y avait ni vin ni alcool dans le pays musulman. On peut supposer qu’en raison de l’atmosphère tamisée du soldat, Napoléon se méfiait de cette nouvelle drogue. Les futurs gouvernements français ont partagé son point de vue. Les Français coloniaux croyaient que la marijuana provoquait violence, folie et comportement criminel chez les musulmans d’Afrique du Nord qu’ils avaient assujettis. Dans une veine Anslinger tristement familière, ils l’ont appelée « folie haschischique », ce qui se traduit essentiellement par « Folie ».
La position négative de la France sur le cannabis remonte à Napoléon. L’usine a été interdite à usage médical en 1953 après que des médecins français eurent découvert qu’elle ne guérissait pas le choléra. Nous ne savons pas pourquoi c’était le point de rupture.
Lors de la dissolution de l’Empire français en 1970, les politiciens français ont voté en faveur de l’interdiction de la consommation de marijuana dans tout le pays. Cela est dû en partie aux craintes d’un afflux d’Arabes et d’Africains dans leur pays en provenance d’anciens territoires coloniaux. Parce que la consommation de marijuana était culturellement liée aux Arabes musulmans, la criminalisation est devenue un autre moyen d’opprimer la population minoritaire.
Aujourd’hui, la moitié des quelque 70 000 prisonniers sont des hommes musulmans d’origine arabe, bien qu’ils ne représentent que 9 % de la population. On estime qu’un prisonnier sur six est emprisonné pour cannabis. La France n’a fait qu’accroître la répression des cannabis depuis les années 1970. En 2010, 86 % des 117 421 arrestations liées à la drogue concernaient la possession ou la distribution de cannabis, et les arrestations annuelles pour consommation de cannabis ont grimpé en flèche à un peu moins de 140 000 en 2015. La possession peut entraîner un an de prison et une amende de 1 450 euros.
L’opposition à cette politique s’accroît depuis des années.
Cabinet du médecin
Les défenseurs de la marijuana médicale et les chercheurs font pression pour une étude médicale depuis 2013. L’année dernière, dans une lettre ouverte publiée dans le magazine L’OBS, des dizaines d’économistes, de politiciens et de médecins français ont dénoncé l’échec des lois anti-cannabis et ont poussé à la légalisation. Cette décision a été suivie par le Conseil consultatif économique du Premier ministre, qui a publié un rapport qualifiant l’interdiction du cannabis d’échec et recommandant la légalisation pour des raisons économiques.
Malgré l’échec lamentable de la marijuana Dans le traitement du choléra, l’établissement médical français est prêt à réessayer.
À partir de mars 2021 et pour les deux prochaines années, 3 000 citoyens français recevront des produits à base de cannabis gratuits pour traiter leurs problèmes médicaux. Les produits à base de cannabis sont fournis par des entreprises étrangères travaillant avec le gouvernement et comprendront des pilules, des huiles et des fleurs séchées, mais les patients ne pourront fumer aucun produit.
On espère que cette pratique médicale influencera l’avenir de la légalisation de la marijuana médicale en France. L’étude n’accepte que les patients atteints de maladies graves pour lesquels les autres formes de soins médicaux sont insuffisantes ou ne sont pas considérées comme suffisamment efficaces. Cela couvre des problèmes tels que l’épilepsie, la douleur chronique ou la sclérose en plaques. Le cannabis sera également prescrit aux patients qui subissent les effets secondaires de traitements tels que la chimiothérapie.
Cette étude n’est pas considérée comme une étude pharmacologique, car aucun patient ne recevra de placebo pour tester l’efficacité en double aveugle. Au lieu de cela, les chercheurs et les médecins surveilleront fréquemment les patients, y compris les quantités qu’ils consomment, les avantages qu’ils signalent et la fréquence à laquelle ils consomment du cannabis.
Après deux ans, les chercheurs détermineront si les produits à base de cannabis ont été en mesure de répondre aux besoins et de traiter les patients d’une manière que d’autres interventions médicales ne pouvaient pas faire. L’espoir est de convaincre davantage le gouvernement français et l’établissement médical que leur scepticisme en matière de cannabis est injustifié.
Quel est l’avenir du cannabis en France ?
La France va-t-elle se joindre à ses voisins, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse, pour décriminaliser complètement l’usage récréatif du cannabis ? Dans l’esprit national de « Liberté, égalité et fraternité » et dans l’effort de sonder les eaux de la future légalisation du cannabis, le Le gouvernement français a lancé une consultation publique sur la légalisation plus tôt cette année. Jusqu’à présent, plus de 200 000 citoyens ont répondu (le chiffre normal est de 30 000) et nous pouvons supposer que le retour écrasant à la légalisation est « Oui, s’il vous plait. « Avec un soutien populaire croissant de l’opinion publique, des politiciens locaux, dont la moitié des maires de Paris, et des élections en vue de l’année prochaine, la France pourrait entamer le long processus de dépénalisation.
À court terme, 3 000 personnes souffrant de douleur pourraient ressentir un soulagement impossible sans cannabis médical, ce qui est une victoire en soi.
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